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27.06.2018

Intempéries 2018: Les difficultés financières sont encore à venir

Après un hiver froid, très arrosé et particulièrement peu ensoleillé, le printemps fut a son tour gris et pluvieux avec parfois en plus des épisodes climatiques très violents.

Les conséquences en agriculture sont nombreuses :

-      les cultures d'hiver sont lourdement pénalisées par l'excès d'eau. On observe une forte pression maladies, un salissement important ; tous les apports d'engrais n'ont pas pu être faits, ni les désherbages mécaniques

-      Dans les élevages, des stocks d'hiver épuisés et l'impossibilité de mettre les troupeaux au pré ont conduit à faucher ou ensiler des parcelles de céréales pour alimenter les animaux, ce qui hypothèque les stocks pour l'année suivante et pose des problèmes métaboliques sur les animaux

-      Les premières coupes de fourrage ont été reportées de plusieurs semaines

-      Les semis de printemps réalisés dans les rares fenêtres météo possibles fin avril sont localement fortement pénalisés par les abats d'eau

-      D'autres semis de printemps ont été localement extrêmement retardés. Au 15/06, jusqu'à 35% des cultures de printemps étaient en attente de semis dans le Comminges. Il en a résulté des reports de précocité, voire des modifications d'assolement avec rectification nécessaire des déclarations PAC*, voire des pénalités sur le paiement des aides. Certaines parcelles ne sont toujours pas semées au 25 juin avec comme conséquence la suppression des DPB.

-      Les fruitiers et la vigne sont également concernés : développement important de maladies, difficultés de fécondation

-      Retards importants (environ 15 jours) en maraîchage

 

Ces constats nous font redouter de lourdes difficultés de trésorerie des exploitations et des ETA déjà en situation complexe depuis les dernières campagnes et suite à l'augmentation du prix du fioul.

Les mesures proposées par l'Etat sont insuffisantes :

-      Le dispositif des calamités agricoles ne concerne que les épisodes climatiques violents et bien identifiés (date, lieu et dégâts), et non une saison dégradée

-      Certaines cultures (principalement les céréales) sont assurables en risque aléa, et de ce fait ne sont pas prises en compte par les calamités agricoles, mais tous les agriculteurs ne souscrivent pas ce type de couverture, nous sommes bien loin du compte

 

Nous interpelons dès à présent les élus, toutes les structures du monde agricole, afin que cette situation alarmante soit clairement perçue et que des mesures de soutien soient proposées et rapidement mises en œuvre :

-      Inventaire des besoins, et conseil de gestion spécifique

-      Moratoire sur les charges sociales

-      Possibilité de report d'échéances d'emprunt en fin de plan

-      Aides à la reconstitution de la trésorerie

-      Aides à la reconstitution de stocks (fourrages, animaux, ..)

-      Animation pour la mise en place de solidarités entre paysans, et notamment entre céréaliers et éleveurs

NOUS CONTACTER Confédération paysanne de Haute-Garonne